Cela ne vous aura surement pas échapper : les temps changent. Et il en est de même des femmes et des hommes qui, en pénétrant le monde du travail, se font vecteurs de nouvelles aspirations.

Chaque génération aura tendance à regarder celle d’avant et celle d’après en comparant ce qui était mieux avant et ce qui a profondément changé depuis « leur époque ».

L’aspect sociologique de ces évolutions se répercute inévitablement sur le monde professionnel qui, pour ne pas rater le virage générationnel, doit décoder les attentes et inspirations de celles et ceux qui seront les actifs de demain.

Il est acquis que pour ne pas perdre l’essence de ce qui constitue les richesses multiculturelles, il faut éviter enfermer autrui dans des cases. Néanmoins, dresser une typologie représentative d’un groupe d’individu permet d’en percevoir les contours et d’en comprendre les enjeux. C’est ainsi que les profils des générations X, Y, Z et bientôt Alpha ont façonné, façonnent et façonneront l’évolution du monde professionnel, tant par leurs parcours étudiant que par leur choix de carrière ou leur fidélité à l’employeur.

Sommaire

Les générations en action

La génération X, née entre 1965 et 1980, est aussi appelée la génération des « baby-boomers ». Elle a connu la chute du mur de Berlin, l’arrivée du SIDA et les débuts de l’ordinateur personnel à la maison. Cette génération est considérée comme « migrante numérique » car il s’agit de la première génération à intégrer les nouvelles technologies dans le quotidien. Ses modes de communication de prédilection sont les emails et les SMS.

La génération Y comprend les personnes nées entre 1981 et 1996. Elle est également connue sous le nom de « millennials ». Elle est souvent décrite comme étant confiante, ambitieuse, exigeante et impatiente. Cette génération a vécu avec le 11 septembre et la guerre en Irak. Elle a vu arriver dans son quotidien le smartphone puis les tablettes. Elle est née avec le numérique d’où son qualificatif de « digital native ». En effet, elle a grandi avec l’avènement de la technologie et a vu l’essor des médias sociaux, des smartphones et d’autres technologies qui ont transformé la façon dont nous communiquons et travaillons. Ses moyens de communication privilégiés sont les SMS et les réseaux sociaux, notamment grâce aux outils connectés.

La génération Z comprend les personnes nées entre 1997 et 2010. Elle est également connue sous le nom de « génération numérique » ou « Génération C » pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité. Elle a grandi avec des technologies encore plus avancées que celles de la génération Y, telles que les assistants virtuels, les Google Glass ou encore l’imprimante 3D par exemple.

Elle est donc extrêmement à l’aise avec l’utilisation de la technologie. Totalement dépendants du numérique, ces membres sont aussi qualifiés de « Technoholics* » (*accros à la technologie). Leurs moyens de communication sont visuels : ils utilisent volontiers des outils tels que Teams, Zoom ou Google Meet pour voir leur interlocuteur. Ils ont connu la guerre en Afghanistan, les tsunamis, le réchauffement climatique et le Printemps arabe. Ils sont considérés comme la nouvelle génération silencieuse.

Quel est leur profil professionnel ?

Le monde du travail a été profondément bouleversé par la crise sanitaire que le monde a subie entre 2020 et 2022.

L’impact n’est toujours pas mesurable dans sa globalité car les générations futures investissent à peine le marché de l’emploi (d’ici 2030, les générations Y et Z représenteront jusqu’à 75% des actifs). Les générations X, Y et Z ont toutes été touchées de manière significative par la crise COVID-19. Les impacts ont varié selon les groupes d’âge et les contextes socio-économiques de chacun.

La génération X a été fortement touchée par la crise en termes de santé et de bien-être économique. Beaucoup de membres de cette génération travaillent dans des secteurs qui ont été durement touchés par la pandémie, comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration. Ils sont également souvent confrontés à des problèmes de santé chroniques qui les placent dans des groupes à risque plus élevé pour la COVID-19. Les membres de la génération X ont également des enfants à charge, ce qui ajoute un niveau supplémentaire de stress et de responsabilité.

La génération Y a été touchée à la fois sur le plan professionnel et personnel. Un certain nombre de membres de cette génération ont des emplois précaires ou temporaires, ce qui signifie qu’ils ont été particulièrement vulnérables aux pertes d’emploi pendant la crise. Ils ont également dû faire face à des défis dans la gestion des soins pour les membres de leur famille, ainsi qu’à des perturbations dans leur vie sociale et leur bien-être mental.

Enfin, la génération Z a connu une interruption significative dans son éducation en raison de la fermeture des écoles et des universités. Cela a eu un impact important sur leur développement académique et social. Les membres de la génération Z ont également dû faire face à des perturbations dans leur vie sociale, ainsi qu’à des défis pour trouver du travail et pour accéder au marché du logement.

Un besoin de sécurité se dessine mais pas à n’importe quel prix. En effet, plus les générations avancent, moins les sacrifices que nos parents ou grands-parents ont consentis ne sont acceptables. Les Gen Y et Z ne souhaitent plus faire passer le travail avant le reste. L’épanouissement personnel, la liberté d’exercer son métier où bon lui semble, le bien-être recherché à tout prix ont pris le pas sur les rythmes effrénés qu’on connut les travailleurs des années 80 ou 90.

La génération X est souvent décrite comme la première génération à avoir assimilé la notion de conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Elle est d’ailleurs plus liée à son métier qu’à son employeur et commence à changer de travail au cours de sa carrière. Les membres de cette génération cherchent des emplois stables et bien rémunérés, assortis d’un certain niveau de sécurité de l’emploi et des avantages sociaux. Elle a tendance à valoriser la flexibilité dans les horaires de travail, les congés payés et les possibilités de travailler à distance. Au travail, sa préférence tend vers des réunions dématérialisées mais elle préfère le face à face si possible.

La génération Y est celle du « why ». Elle est en quête de sens et d’utilité dans les tâches qui lui sont confiées au travail. Elle n’hésitera pas à interroger la légitimité de l’autorité, voire à la remettre en cause. Elle est la première génération à affirmer sa volatilité : elle cherche son intérêt avant tout, qu’il soit économique ou philosophique. Elle est la génération de l’écologie, des débuts des messages d’alerte sur l’urgence climatique et des grandes causes sociétales. Elle a une conception « gagnant-gagnant » du travail et envisage des avantages mutuels et réciproques entre l’entreprise et l’employé.

Elle est souvent décrite comme la première génération à avoir intégré la notion de travail comme un moyen d’accomplissement de soi (attachée aux congés payés, en attente d’une augmentation du travail à distance et des horaires flexibles) et de développement professionnel. Les membres de cette génération recherchent des emplois qui offrent un sens et une valeur ajoutée.

Ils ont tendance à se reconvertir pour devenir entrepreneurs et souhaitent travailler avec leurs manager et patron plutôt que pour eux. Les membres de la génération Y ont tendance à valoriser une culture d’entreprise positive et inclusive, avec une forte éthique de travail, un véritable esprit d’équipe et un environnement qui correspond à leurs valeurs.

La génération Z n’envisage pas le monde du travail sans lien social ou esprit d’équipe. Elle refusera d’intégrer une organisation qui ne partage pas ses valeurs. Porteuse d’une forte conscience sociale, elle recherche un employeur qui s’engage (inclusion, diversité, écologie). Elle aspire à des missions qui ont un sens et à un management plus horizontal. Elle est extrêmement sensible aux préjugés et aux discriminations.

N’ayant jamais vécu sans internet, elle a besoin de recevoir l’information facilement et immédiatement : ce qui peut poser problème en termes de management.
Les membres de la génération Z ont souvent été décrits comme étant plus indépendants, plus diversifiés et plus soucieux de leur avenir que les générations précédentes.

La Gen Z est souvent décrite comme la première génération à avoir intégré la notion de diversité, d’égalité et d’inclusion dans leur vision du travail. Les membres de cette génération recherchent des emplois qui offrent un impact social positif, ainsi que des opportunités de développement professionnel et personnel. Ils sont très attachés à la flexibilité dans les horaires de travail, les congés payés et les possibilités de travailler à distance.

Les membres de la génération Z ont tendance à valoriser une culture d’entreprise authentique et transparente, avec une forte sensibilisation aux questions de diversité, d’égalité et d’inclusion.

Cette nouvelle génération aura des carrières multitâches et changera plusieurs fois de métiers. Elle modifiera le monde du travail car elle impose une vision différente des entreprises dans lesquelles elle souhaite travailler.

L’entreprise doit s’adapter à ces nouvelles visions.

Il n’est désormais plus question de garder les vieilles habitudes en matière de recrutement, de management ou d’organisation du travail.

La cadence de mouvement va crescendo et les entreprises doivent s’adapter à ce public exigeant que forment les nouvelles et futures recrues.

Oubliés les bureaux classiques, trajets monotones métro-boulot-dodo et autres carrières de 50 ans au même endroit. Un nouveau champ lexical a émergé depuis 2020 : flex-office, télétravail, tiers-lieu, RSE, qualité de vie au travail (QVT). Autant d’atouts que les entreprises doivent proposer aux salariés pour les attirer et les retenir.

Un baromètre RH pour saisir ces changements

Quick MS, start-up spécialisée dans les ressources humaines et cliente du World Trade Center Marseille Provence, s’est penchée sur la problématique à l’occasion d’une étude des tendances 2023, lancée auprès de plus de 500 professionnels RH à travers la France.

« Dans un contexte marqué par la fin du COVID-19, la Grande démission, l’inflation galopante et le début de la réforme des retraites » les défis se multiplient. « Ainsi, ce baromètre décrypte méthodiquement les processus de recrutements, d’onboarding, d’outboarding et de traitement de la data RH ». Cette étude poussée aborde également « des notions capitales comme l’engagement, la QVCT et la performance des collaborateurs » nous explique Géraldine Rathery, responsable marketing chez Quick MS.

Un nouveau paradigme de recrutement et de rétention

Pour attirer leurs futurs talents, les entreprises doivent miser sur des politiques d’inclusion et de diversité dans les recrutements (égalité salariale, égalité des chances, parité au travail).

Les employeurs doivent également repenser leur mode de recrutement en laissant une plus grande part à la personnalité et au vécu des candidats. Un profil qui dénote des « standards » n’est plus un cas isolé : il devient la norme. Sachant que 40% des membres de la « Gen Z » pense qu’un bon réseau est plus important que les études pour réussir, le recruteur devra probablement repenser sa grille d’entretien et évaluer les liens sociaux et professionnels en plus du parcours scolaire/universitaire d’un candidat.

Au-delà du stade de recrutement, les attentes de ces futurs salariés au sein des entreprises diffèrent grandement de celles de leurs aînés. L’entreprise est perçue d’un point de vue bien plus affectif. La génération Z veut travailler dans une entreprise qui lui ressemble (engagement, valeurs, rôle dans la Société) et qui prend soin d’elle (92 % estiment qu’il est du rôle de l’entreprise de s’assurer le bien-être des salariés) tout en lui laissant beaucoup de liberté (73 % souhaitent que l’entreprise leur permette d’organiser eux-mêmes leurs horaires de travail).

Il semble que ces travailleurs en devenir attendent des entreprises qu’elles jouent un rôle de bienveillance et d’aide à l’émancipation. Un peu à l’image d’un adolescent qui attend de ses parents qu’ils l’écoutent, l’aide émotionnellement et financièrement, tout en réclamant son indépendance.

Le management, quant à lui, se devra d’être transversal et permettre la mise en commun des compétences et des forces de chacun, toujours dans un esprit d’équipe et de collaboration.

Donc, si l’entreprise leur offre la sécurité de l’emploi, des avantages, de la liberté d’organisation, du dialogue et des échanges de qualité, alors les membres de la « Gen Z » lui seront fidèles et préfèreront travailler pour elle à long terme.

Les conditions et la qualité de vie au travail

Les générations X, Y et Z ont des attentes différentes en matière de conditions de travail.

La flexibilité des horaires est un élément important pour les générations Y et Z. Ces générations recherchent une meilleure conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Les horaires flexibles leur permettent de gérer leur temps plus efficacement et de mieux s’organiser. Les entreprises peuvent offrir cette flexibilité en proposant des horaires décalés ou en permettant à leurs employés de travailler à distance.

Le télétravail est également très important pour les générations Y et Z. Ils préfèrent travailler à distance plutôt que de se déplacer chaque jour au bureau. Le télétravail leur offre une plus grande liberté et leur permet de travailler dans un environnement plus confortable et moins stressant. Les entreprises peuvent encourager le télétravail en offrant une connexion Internet de qualité et en fournissant un équipement adéquat pour travailler à distance.

« En somme, les nouvelles générations de travailleurs n’ont plus le même rapport que les anciennes vis-à-vis du travail », souligne Christophe Aubry Le Comte, CEO de Quick MS.

Que dire des tiers-lieux ?

Chaque génération a des attentes différentes en ce qui concerne les espaces de travail : collaboratifs et flexibles ou bureaux traditionnels. Chacune a des besoins uniques et des attentes différentes en matière d’espaces de travail (en fonction de leur âge et de leurs expériences de travail antérieures). Et les tiers lieux doivent répondre à ces besoins en s’adaptant à ce public toujours plus exigeant.

Les Business Centers tels que nous les connaissions dans les années 80-90 ont énormément évolués. Les bureaux cloisonnés, fermés à clé, ont eu tendance à se voir voler la vedette par les enseignes proposant des espaces ouverts et partagés, créant une nouvelle dynamique de travail.

La génération X a été témoin de la transition des lieux de travail traditionnels vers des espaces de travail plus modernes. Les membres de cette génération ont tendance à privilégier les tiers lieux qui offrent des espaces de travail silencieux et bien équipés, avec une connexion Wi-Fi fiable et des espaces de réunion confortables. Ils apprécient également les tiers lieux qui offrent une certaine intimité pour leur permettre de se concentrer sur leur travail.

Les membres de la génération Y ont des attentes élevées en matière d’expérience utilisateur et d’interaction sociale. Ils recherchent des tiers lieux qui offrent une expérience de travail conviviale, avec des espaces de travail collaboratifs, des espaces de réunion dynamiques et des installations de coworking modernes. Les membres de la génération Y ont également tendance à privilégier les tiers lieux qui offrent une communauté active et dynamique de travailleurs, avec des événements et des opportunités de réseautage.

Enfin, la génération Z a des attentes encore plus élevées en matière de technologie et de flexibilité. Ils recherchent également des tiers lieux qui offrent une expérience de travail flexible, avec des horaires d’ouverture prolongés et une gamme de services tels que des services de garde d’enfants et de restauration sur place.

Une solution adaptée à chacun

Comme nous venons de le voir, le coworking est une tendance croissante parmi les générations Y et Z. Les espaces de coworking offrent un environnement de travail communautaire et stimulant. Les employés peuvent travailler avec d’autres personnes, apprendre de nouvelles compétences et élargir leur réseau professionnel. Les entreprises peuvent encourager le coworking en offrant des abonnements à des espaces de coworking ou en créant des espaces de travail collaboratifs au sein de leur entreprise.

Le World Trade Center Marseille Provence propose des espaces de travail depuis 2005. Son offre de bureaux individuels a permis à de nombreuses sociétés d’accéder à une gamme complète en matière d’espaces de travail (bureaux individuels meublés, connectés, offrant ergonomie et accessibilité). La formule « tout inclus » et les prix au mètre carré ont alors été les principaux points différenciants face à la concurrence.

La génération X a immédiatement adhéré à cette offre parfaitement adaptée à ses besoins. Que ce soit au City Center Vieux-Port, à proximité immédiate du centre-ville, du Vieux-Port et de la Gare St Charles, ou au Sky Center La Marseillaise, au 29^ème étage de la Tour La Marseillaise avec une vue imprenable sur Marseille et les collines.

Puis, conscient de l’essor des tiers-lieux d’un nouveau genre aux Etats-Unis, le WTCMP a décidé d’élargir son offre pour répondre aux attentes des nouveaux travailleurs. C’est ainsi qu’en 2015, le Cowork’In Vieux-Port a vu le jour, initiant la marche des espaces partagés à Marseille. Précurseur en la matière, cet espace collaboratif et décloisonné, a donné naissance à la communauté des Cowork’Inners, issus majoritairement de la génération Y.
A l’image de l’offre du Centre d’Affaires, le coworking du WTCMP offre un accès 24h/24h et 7j/7 aux abonnés. La flexibilité des horaires, la mise à disposition d’espaces modernes, le partage, la collaboration. Autant de caractéristiques qui font du Cowork’In un espace privilégié pour les nouveaux entrepreneurs.

Le World Trade Center a depuis été témoin de l’arrivée de nouveaux espaces de travail à Marseille. Tous offrant des solutions diverses et complémentaires à sa sienne, permettant de répondre aux attentes du public d’entrepreneur en constante mutation.

Aujourd’hui, les tiers lieux qui offrent une technologie de pointe tels que des écrans interactifs, des imprimantes 3D, des robots ou des services ultra personnalisés, peuvent susciter l’intérêt de la génération Z.

Chaque génération ayant ses propres contraintes, habitudes et attentes, il est primordial pour les entreprises et les prestataires de services d’adapter leur discours, leur positionnement et leurs offres afin de satisfaire chaque recrue, chaque client.

L’expérience de travail doit être personnalisée et flexible. Le réseautage et les échanges (culturels, professionnels ou sociaux) sont toujours primordiaux dans la conception qu’ont ces générations du monde professionnel.

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Sources :

2023 : Le choc des Générations